30 sept. 2010

Une série ranimée



  • 1 à 2 joueurs
  • Simulation médicale (Atlus va chercher çà loin)
  • Classé "T": pour adolescents (sang, langage grossier, violence, tabac, thèmes suggestifs)
  • Langues: Anglais (texte et voix); français (manuel seulement)
Il y a cinq ans, quand la DS était encore jeune, Atlus a sorti un petit bijou comme il sait si bien le faire. L'idée était un jeu qui utilisait l'écran tactile du portable afin de "simuler" des chirurgies sur un fond de science-fiction, avec des virus et parasites mortels lancés par des bio-terroristes. Aussi saugrenue soit-elle, l'idée a créé assez de fans pour permettre des suites, tant sur DS que sur Wii. Les quatre premiers jeux de la série, les Trauma Center, se concentraient uniquement sur les chirurgies, et il vint un temps où on se demandait s'il était encore possible de refaire un autre excellent titre dans cette série, tant elle semblait épuisée. Puis, un peu plus tôt cette année, Atlus surprend encore.


La première chose que l'on remarque juste en regardant la boîte est le nombre accru de médecins. Ici par contre, il n'est pas juste question de plusieurs chirurgiens avec des pouvoirs différents comme dans New Blood, mais plutôt de plusieurs spécialistes différents dans un même centre de santé. De droite à gauche:

  • Maria Torres (premiers secours): Cette femme à la mèche courte est toujours la première à intervenir lors d'accidents graves. Son travail consiste à s'assurer que les patients soient stabilisés avant d'être transportés par ambulance à l'hôpital, c'est-à-dire soigner des brûlures, coupures et membres cassés entre autres choses. Elle devra surveiller et traiter plusieurs patients à la fois, car la mort n'attend pas. Lors de ses missions, la rapidité d'exécution et la gestion de tâches multiples sont de mise.
  • Gabriel Cunningham (diagnostic): Cigarette à la bouche, il fait équipe avec un ordinateur équipé d'une intelligence artificielle de dernier cri pour trouver ce qui ne va pas avec les personnes qui le consultent. Dans ces chapitres, on peut prendre son temps pour écouter le patient et utiliser les instruments variés, tels le stéthoscope, l'électrocardiogramme et les images rayons x pour trouver des anomalies. Une fois la liste de symptômes établie, on peut résoudre l'énigme et apporter un diagnostic.
  • Naomi Kimishima (détective médico-légale): Ses épisodes se déroulent tout comme dans CSI et les autres émissions télé qui l'imitent. Un corps est trouvé, on accumule les indices et trouve le coupable. De toute l'équipe, c'est qui a le moins à voir avec la médecine en soi, mais les histoires n'en sont pas moins intéressantes. Tout comme le diagnostic, on peut prendre son temps pour résoudre l'affaire.
  • CR-S01: Ce prisonier sert une peine de 250 ans en prison et la réduit en complétant des procédures chirurgicales complexes. Il est de glace, mais il apprendra à s'ouvrir aux autres membres avec le temps. C'est lui qui incarne les chirurgies traditionelles de la série; les vétérans seront immédiatement à l'aise avec ses instruments.
  • Tomoe Tachibana (endoscopie): Cette jeune japonaise s'exile de son clan et vient en Amérique afin d'acquérir plus d'expérience et apprendre davantage sur l'honneur. Sa mission est d'explorer l'intérieur du corps humain pour soulager des maladies qui ne se font pas par une chirurgie classique, tel le tube digestif, par exemple. Ici, il faut savoir s'orienter.
  • Hank Freebird (orthopédie): Ce colosse musclé mène une double vie. Quand il n'est pas un super héros, il répare et remplace des os à l'hôpital. Lors de ses missions, on doit souvent replacer des fragments d'os tel un casse-tête, puis les fixer avec des plaques. Tout est un test d'agilité et précision avec lui: l'os synthétique doit être de la bonne forme, le trou fait avec la perceuse doit être juste assez profond et la vis juste assez serrée.
Il y a deux façons de suivre leurs aventures: soit un médecin à la fois ou bien en ordre chronologique, en changeant de spécialiste à chaque chapitre. Peu importe comment on choisit de jouer, les histoires de chaque personnage s'entrecroisent. Il est même possible de les découvrir comme on le veut: je peux choisir de faire deux chirurgies, puis me reposer avec un diagnostic et finir ma soirée avec une endoscopie.
Peu importe comment on y arrive, une fois que toute les missions sont complétées, une histoire additionnelle est débloquée. Dans cette histoire particulière, tous les spécialistes doivent mettre la main à la pâte pour sauver le monde d'une pandémie.
Le tout est raconté avec un style visuel qui rappelle les mangas ou bandes dessinées. Les dessins sont faits avec style et tout juste assez de caricature afin de rendre les images belles à regarder tout en demeurant réaliste. Il est aussi à noter que tout le dialogue est parlé dans Trauma Team, et le jeu des acteurs est quand même assez convaincant.

Chaque opération a un objectif et une méthode claire, de façon à ce qu'on ne se demande jamais quoi faire. Toutes les régions à traiter sont accompagnées d'une image qui représente quel outil utiliser. Bien que les techniques vont varier d'une opération à l'autre, les principes de base sont toujours les mêmes.
L'attachement nunchuk est utilisé pour sélectioner un outil (et tourner la caméra de l'endoscope) et la manette Wii sert pour à peu près tout le reste. Souvent, il suffit de pointer l'endroit à traiter et d'appuyer le bouton approprié.
Il suffit de quelques minutes pour s'y habituer et devenir un virtuose du scalpel. Il y a deux niveaux de difficulté disponibles tout de suite en partant: Résident (Normal) et Stagiaire (Facile), pour les nouveaux venus et/ou les mains nerveuses. La difficulté Spécialiste (Difficile) est débloquée après avoir terminé le chapitre final; celle-ci se rapproche de la difficulté du jeu originel, où la perfection est la seule option.

La trame sonore est excellente et couvre toutes les occasions. Les opérations sont dominées par des synthétiseurs, mais quand la situation s'aggrave (ARRÊT CARDIAQUE!! IL FAUT RANIMER LE PATIENT!), une guitare électrique s'impose. On y retrouve aussi les chansons cliché des drames d'hôpitaux, tel le doux piano qui joue lors de moments difficiles à vivre ("Je dois annoncer à mon fils qu'il a des tumeurs au cerveau et qu'il risque de ne pas s'en sortir! Il doit y avoir un moyen de le sauver!"). La trame ne plaîra peut-être pas à tout le monde, mais elle est néanmoins adéquate et mémorable.

Finalement, on peut dire qu'Atlus a gagné son pari. La compagnie a sû garder le charme de son faux-drame hospitalier avec des personnages et dialogues colorés. La jouabilité "facile-à-comprendre-mais-difficile-à-maîtriser" signée Atlus se traduit bien vers d'autres disciplines médicales. Pour les fans, le nouveau devient vite familier. Trauma Team est une évolution, une bouffée d'air frais. Franchement, tout joueur sérieux possédant une Wii se doit d'avoir ce tour de force dans sa collection.

3 commentaires:

  1. Bonne critique du jeux !

    J'ai récemment joué à New Blood (que je n'ai pas finit car avec mes mains qui tremblent un peu, les opération de la fin étaient impossible)et j'ai trouvé en effet qu'il n'y avait pas asser de variété par rapport au version ds. Ton article m'a donné l'envie de me remettre à cette série.

    (au fait c'est une bonne chose que Fer est linké l'article sur facebook, je ne l'aurait jamais lu sinon)

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  2. Jacques, prends ceci comme un "hint" pour te joindre à Facebook...ton Blogue aurait une bien meilleure visibilité!

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