6 oct. 2010

OnLive: Ce n'est qu'un début


L'an passé, OnLive s'est fait connaître au monde entier, et son objectif était ambitieux: fournir un service qui permetterait à presque n'importe quel ordinateur avec un accès internet haute vitesse de jouer à des jeux en quelques minutes, à travers une seule et même application.
Comment y arriver? En utilisant le concept de "cloud computing", c'est-à-dire que tous les calculs et processus sont faits dans un serveur externe, qui ensuite rediffuse les résultats comme une vidéo en streaming sur notre moniteur. En d'autres mots, on peut jouer à n'importe quel jeu disponible dans leur bibliothèque, avec pour seuls prérequis une bande passante suffisante et une carte de crédit. Il est tout de même à noter que le tout n'est disponible qu'en anglais pour le moment.

Le beta est ouvert depuis un bon bout déjà, mais maintenant le service est gratuit pour tout le monde. Alors, je me suis lancé dans le monde de nuages qu'est OnLive pour tester ses diverses fonctionnalités.
C'est extrêmement facile de commencer: il suffit d'aller sur le site officiel, s'inscrire et télécharger le logiciel. Une fois que tout çà est fait, on double-clique sur l'icône, et, tout de suite, on est dans le menu principal d'OnLive.
À partir d'ici, on peut soit choisir un jeu, jouer avec ses réglages et options de compte et même regarder d'autres personnes jouer, en mode spectateur.

Donc, l'essentiel y est, mais on voit tout de suite un premier problème: la sélection de jeux est plutôt mince. Il y a environ une trentaine de jeux, de calibres et genres différents. Le beta est officiellement ouvert depuis plus d'un an, et c'est tout ce qu'ils ont à montrer? Bon, OK, ça vient encore tout juste de commencer, mais quand même...

C'est dommage qu'il y ait si peu de jeux disponibles, puisque le tout fonctionne à merveille. Considérez mon ordinateur de bureau: une machine qui a six ans, n'a jamais été conçu pour jouer à des jeux vidéo et le ventilateur de la boîte fait un bruit d'enfer si on ne passe pas une canne d'air comprimé par semaine. Qu'est-ce que je pourrais bien faire avec cette relique du passé?
Eh bien, j'ai fusillé des bandits dans Borderlands, gagné une partie deathmatch de 12 personnes dans Unreal Tournament 3 et démantibulé une Subaru Impreza dans DiRT 2. Dire que le dernier jeu que j'avais installé et que je pouvais jouer comme il le faut était Neverwinter Nights...
En passant, je n'ai rien acheté de tout cela encore, puique tous les jeux de la liste ont une version démo de 30 minutes; un point fort d'OnLive.

Donc, tout est très agréable, tout roule bien, mais il y a toujours quelques bémols.
Premièrement, pour une expérience optimale, il faut être connecté directement au routeur. OnLive a encore de la misère avec les réseaux sans-fil et il m'est souvent arrivé d'être temporairement déconnecté quand j'essayais de jouer avec mon portable.
Deuxièmement, leurs plans pour le futur du service ne sont pas très clairs. Je m'explique. Présentement, c'est gratuit. Par contre, si on se fie à la FAQ du site, il se peut qu'ils introduisent des plans de paiement annuels ou de quoi dans le genre dans le futur.
Troisièmement, c'est encore le choix de jeux qui pose problème. On se retrouve ici avec un cercle vicieux: les développeurs ne mettront pas leurs jeux dessus s'il n'y a  personne pour y jouer, et personne n'ira s'inscrire s'il n'y a pas assez de jeux.
Les intéressés devront rester vigilants sur ces deux derniers points.
Quatrièmement, il a une baisse marquée dans le département audio-visuel. Puisque tout doit être compressé pour passer en direct, les effets sonores ne sont pas tout à fait à point et l'image est quelque peu floue. Ce n'est rien qui rend les jeux injouables, par contre - en fait, il faut faire exprès pour remarquer.
Finalement, étant donné que tout se fait sur leurs serveurs, on n'a pas d'option pour importer des jeux qu'on a déjà achetés en magasin, comme Steam le permet. Il est aussi impossible de faire un backup pour jouer hors ligne; pas d'internet, pas de jeux. 

En conclusion, le service est encore naissant; il faudra lui donner du temps. Le concept est bon sur papier, et leur programme fonctionne très bien. Il ne leur restera plus qu'à convaincre beaucoup des gens de lâcher Steam et les jeux distribués sur un média physique, ce qui n'est pas une mince tâche.

2 commentaires:

  1. Comme le titre de ton article l'indique, ce n'est qu'un début, mais je me réjouit que des alternatives décentes s'offrent aux joueurs. Que ce soit OnLive, Steam ou les autres services d'achats de jeux en ligne, Les compagnies de jeux vidéos peuvent maintenant offrir leurs derniers bijoux à des prix très avantageux pour les clients. Résultat, tout le monde est content! (excepté EB games et Future Shop). À titre d'exemple, je me suis procuré dernièrement Mass Effect pour la modique somme de 5$! (pas mal pour un des meilleurs jeux de 2008). C'est également un grand avantage pour OnLive de traiter l'information sur un serveur externe et de nous offrir que le rendu. Disons que le tout offre un contrepoids intéressant aux consoles aux prix exorbitants qui ne "valent" pas grand chose concrètement, ou aux mises à jour constantes que nous devons faire et aux connaissances poussées en informatique que nous devons posséder afin d'avoir un ordinateur qui puisse rouler convenablement les derniers titres sortis . Vive l'internet! C'est dans la bande passante que réside l'avenir de la technologie et je ne parle pas seulement de jeux vidéos, mais également comme source de divertissement et de communication principale. Bientôt, la télévision et la téléphonie sera régit que par des "dowloads" et des "uploads". Il ne faut pas trop s'enthousiasmer face à cette idée...parce que l'internet saura facturer comme le gaz ou l'électricité; c'est à dire que ce sera très dispendieux!

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  2. En parlant de streaming, je viens de m'inscrire à Netflix, maintenant au Canada. Des nouvelles suivront bientôt!

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