25 janv. 2013

Critique: The Last Story




  • Wii
  • 1 joueur / Jusqu'à 6 en ligne
  • Jeu de rôles / Action
  • Classé "T": pour adolescents (Langage grossier, thèmes légèrement suggestifs, consommation d'alcool, violence)
  • Langue parlée: Anglais / Sous-titres: Anglais, français, espagnol


Ce n'est pas souvent qu'on va lire des noms de créateurs sur les boîtiers de jeux vidéo, et pourtant, on peut lire ici "Un jeu de Hironobu Sakaguchi" et "Musique de Nobuo Uematsu". Pour ceux qui n'ont aucune idée de qui sont ces prolifiques personnes, cliquez les noms et lisez leur page Wikipédia. J'attendrai...
Maintenant que vous le savez et que vous avez vu leurs réalisations au cours de leurs illustres carrières, vous pouvez vous douter qu'il s'agissait ici d'un projet de grand intérêt chez les fans de JRPG.
D'ailleurs, ceux se trouvant sur le continent américain ont bien failli ne jamais pouvoir y jouer, si ce n'était des efforts d'Operation Rainfall, un groupe de gamers qui, sans relâche, demandait à Nintendo de bien vouloir traduire le jeu et l'amener en dehors des îles japonaises.
Le jeu en valait-il la chandelle? Je crois que oui.


Honnêtement, je ne suis pas trop sûr par où commencer. Je pourrais tout simplement dire que j'ai beaucoup aimé le jeu et le recommander, sans plus. Selon moi, juste dire qu'on aime quelque chose et ne pas être sûr comment l'expliquer, c'est un des meilleurs compliments qu'on peut faire, parce que ça veut dire que c'est venu nous toucher d'une manière profonde. On a tous des jeux comme çà. Pour moi, c'est World of Goo, Fire Emblem et, récemment, The Last Story.
Mais bon, c'est assez de philosophie. Le jeu.

On incarne le rôle de Zael, un jeune homme qui fait partie d'une troupe de mercenaires qui rêvent de gloire et de devenir des chevaliers. Ceux-ci sont charmants et bien écrits, même si parfois les acteurs ne sont pas à la hauteur; certaines répliques sortent un peu croche. Lesdits mercenaires se rendent à Lazulis, une ville insulaire fort prospère, malgré le fait que le reste de la planète se meurt. Cette ville est la seule qui n'est pas affectée par le fléau, alors elle est le centre de pouvoir de l'Empire. (On ne spécifie pas vraiment laquelle c'est; on sait juste qu'il y en a un.) Comme on pourrait s'y attendre, elle armée de haut en bas de cannons qui puisent leur force d'une puissante source de magie. Zael et ses compagnons vont par la suite s'embarquer dans une grande aventure qui les mènera à percer d'anciens mystères concernant l'île, ses habitants et le monde.
C'est de cette même source que Zael recevra un don étrange au début du jeu: celui de commander l'attention de ses ennemis vers lui. À prime abord, ça paraît un peu ridicule, mais ce don joue un rôle central tout au long du jeu, tant dans l'histoire que dans l'action.

Justement, en parlant d'action: c'est un des points forts du jeu. Le tout se joue en temps réel. Ni tours prédéfinis, ni jauge qui nous dit quand on peut jouer. On attaque à l'épée, les alliés s'occupent de leurs affaires et tout baigne. Le challenge, c'est de savoir lire le champ de bataille, réagir à ce qui s'y passe et tirer un maximum des alliés, contrôlés par l'intelligence artificielle.
Au fil des niveaux, on gagne de nouvelles habiletés, qui sont bien présentées et expliquées. Certaines d'entre elles vont radicalement changer la façon dont on joue. Malgré cela, on n'a jamais l'impression d'avoir trop à apprendre, puisqu'elles viennent presque toujours à moment où on se sent confiant en l'usage de la dernière nouveauté. C'est une complexité progressive que j'ai bien appréciée.
Il y a trop d'habiletés et mécaniques spéciales pour les lister convenablement, alors je vais me limiter aux deux qui seront utilisées le plus: Magnétisme et Rafale.
Magnétisme est le don mentionné ci-haut. Zael peut l'utiliser pour forcer les ennemis à l'attaquer et les ralentir. C'est un effet de zone qui affecte tous les ennemis, il n'y pas de limite d'utilisation, et ce n'est interrompu que si on le désire ou un ennemi projette Zael à terre. C'est souvent mieux de le garder actif en tout temps, question de protéger l'IA qui, parfois, peut être con comme un balai.
Rafale a été fait pour être utilisé avec la magie de ses alliés. Quand ceux-ci lancent un sort, il laissent aussi un halo de magie au sol, qui peut être dispersé pour des effets supplémentaires. Par exemple, disperser un halo de feu réduit la défense d'ennemis à proximité.
Ce qui démarque vraiment The Last Story d'autres JRPG, c'est son système de vies. Tout le monde a des points de vie comme on les connaît, mais chaque personnage ne dispose que de cinq vies lors d'un combat. Quand il n'a plus de PV, le personnage perd une vie et n'est pas disponible pour un moment, quoique Zael peut les ranimer. Une fois les cinq vies perdues, le personnage est KO et ne pourra être rétabli qu'à la fin du combat. Justement, une fois le combat terminé, tous les PV et vies sont regagnés; aucun besoin d'utiliser des objets ou des sorts pour se soigner. Ainsi, on ne perd pas de temps avant de pouvoir continuer à explorer et passer au prochain groupe de monstres à tuer.

Et c'est cela qui m'amène à mon prochain point. Le jeu principal ne dure qu'environ 25 heures, mais le tout se passe à un rythme continu. Il a y peu de temps mort entre les séquences d'action, donc l'histoire est pratiquement toujours en mouvement. Il ne se passe rien à l'écran qui n'aie pas d'importance. On nous dit ce qu'on a à savoir quand on a besoin de le savoir. Une fois qu'on a fini avec quelque chose, on passe à la suivante. Je ne sais pas si c'est vraiment à cause de cela, mais le jeu évoque un "feeling" old school quand j'y joue.

Il y a quand même quelques points négatifs au jeu.
Pour citer un bon ami à moi, "C'est un beau jeu de PS2." En effet, la qualité graphique n'est pas aussi bonne qu'elle pourrait l'être, même sur Wii. Heureusement, le style artistique vient sauver la mise de ce côté.
Le jeu a une affreuse tendance à ralentir s'il y a trop d'action à l'écran. Ça n'arrive pas trop souvent, mais ça paraît quand même.
On nous présente des fois des "faux choix". Lors de certaines scènes, on peut choisir notre réplique; c'est quand même normal dans un jeu du genre. Mais il arrive que le jeu tienne absolument à aller dans une direction et invalider le choix qui va contre; Zael sera dira tout simplement qu'il ne peut dire çà pour quelconque raison. C'est assez agaçant.

Ah! Il y a aussi deux modes multijoueurs: compétitif (chacun pour soi) et coopératif (contre des monstres). Je n'ai pu trouver quelqu'un avec qui jouer, alors cette fonctionnalité n'a pas été testée.

Au final, je recommande fortement ce jeu à ceux qui cherchent à essayer quelque chose de différent en termes de JRPG. On y retrouve une bonne histoire, des bons personnages et des bons combats. C'est un jeu qui ne cherche pas à être trop prétentieux et qui livre la marchandise. Pour les mordus du genre, partez à la recherche de The Last Story, si vous ne l'avez pas déjà.

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